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Bad French Teacher
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3 avril 2020

Six ans ont passé!...

giphy

Bon ben ça faisait un baille! Et je ne retrouve plus la police que j'utilisais jadis pour écrire, alors on va devoir se contenter du fameux Comic Sans tant utilisé en Angleterre car c'est plus amical, chaleureux, moins intimidant pour les pauvres petits élèves vous savez... BREF! Je crois qu'une mise à jour s'impose. On en était où au juste??

Hiver 2014.. la dépression, le spleen, la remise en question personnelle et professionnelle. Rejet total du mode de vie britannique, de la mauvaise météo, des gens.. Tout devient redondant, rien ne trouve grâce à mes yeux. Puis, le déclic. Je dois partir. J'étais toujours de ceux qui décidait de partir, laissant les autres sur place. J'avais décidé de me poser enfin, de ne plus être cet être qui repartait à chaque fois. Qu'on avait le temps. Puis... 4 ans avaient passé et je voyais les gens qui partaient. Qu'au final ce n'était pas partir ou rester le problème, que ça, ça se passera partout avec la mondialisation. Bref, la désillusion. 

tenor

Niveau professionnel j'avais tout ce dont j'avais rêvé. Je ne manquais pas de travail. Je bossais en école sélective ici et là, quand ça me plaisait, en remplacements ponctuels, ça payait bien et les profs et étudiants étaient toujours contents de me revoir (moi aussi j'avoue), je bossais en institut parfois (à petite dose car point trop n'en faut) et je bossais dans 2 lycées sans pression. Dans un j'étais chef du français et dans l'autre on m'a fait confiance très rapidement. Puis j'étais aussi devenu correcteur d'examen pour une grosse boîte d'examens. Au final, j'avais fini avec 5 contrats différents. 

Niveau personnel, j'avais connu pas mal des gens. Ceux qui étaient restés, ceux qui étaient partis ailleurs et qui me manquaient. J'avais une voiture, ce qui m'a permi de me sentir plus ancré, et j'avais fait des super colocs (à part celle avec le cochon - un Anglais dégoûtant, mais ça c'est une autre histoire!) Mais au final, les vrais amis, eux finissaient toujours par partir, et il ne me restait que les relations superficielles, celles avec les Anglais. Coincidence?.. Et j'avais vu beaucoup de profs français qui s'étaient établis en Angleterre et eux, à part la famille qu'ils avaient créée, ils n'avaient pas non plus réussi à développer de vraies relations avec les gens locaux. Je pouvais déjà voir les 10, 20, 30 40 prochaines années de ma vie. Tout était prévisible. J'ai vu des départs en retraite de profs. Ils m'ont tous dit la même chose: c'est passé tellement vite! Je ne sais pas ce que j'ai fait de toutes ces années! Je ne voulais pas ça. 

LuTd7x

Alors je pris mes cliques et mes claques et je partis. Sans plan. Si en fait. Partir dans un pays au chaud en Europe continentale. Voilà le super plan. Avant de partir, j'avais postulé timidement dans des écoles internationales, ce qui restait mon dernier défi professionnel. De l'autre côté, je n'en avais pas trop envie. J'étais arrivé à la fin d'un chemin. Je partis. Grâce à un concours de circonstances extraordinaire, j'ai trouvé un appart en coloc en plein centre ville d'une grosse ville convoitée au bord de la mer, à l'étranger. Là, je me suis fait énormément d'amis très rapidement. J'ai trouvé du travail pour une grosse boite internationale. J'ai vécu mes derniers moments de vie insouciante. Sorties, plages, rires, visites, cultures, etc. La belle vie! Puis un jour, je reçus un email me demandant si j'étais toujours intéressé par l'enseignement dans une école internationale. La décision fut difficile à prendre. Mais ma vie était devenue prévisible et je voyais déjà les gens qui venaient et partaient encore plus rapidement. Les perspectives professionnelles étaient très limitées. Je crois que ce fut le signe. J'avais passé de super moments, de super mois, comme pour respirer et reprendre le dessus. Ça me fit un bien fou. Maintenant, il fallait avancer et tourner la page. Même si j'avais décidé de tourner la page de prof, cette vocation est revenue comme un boomerang!

J'ai donc fini par décrocher un job en école internationale - et ça, ça mériterait un bon blog avec toutes les histoires qui en a découlées... Je vis au soleil, dans une capitale, dans un pays dont la culture est plus similaire à la mienne. J'ai eu des promotions, j'ai un appart et il semble que je me sois enfin posé après 10 années de mouvement sans fin. Dans tout ça, je peux dire qu'il faut prendre des risques et tenter sa chance. Il y aura toujours des opportunités et des bonnes étoiles. Saisissez-les! :-)

 

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