Le jour où j'ai dépassé l'envie de pleurer
Les gens, ça fait depuis septembre que je traîne ma carcasse à des cours du soir communautaires organisés par mon lycée. J'ai fait cours pendant 22 semaines à coup de 2h par semaine à des adultes. Des gens qui, certes, ont une vie, un boulot... Des gens qui m'ont irrité à multiples reprises (rappelons, pour ne citer qu'eux, feu Silvia Ganoush, Vieux Lutin et Vieille Lutine qui ont disparu depuis janvier, ainsi que les récalcitrants Godefroi de Montmiraille et Moustache)
44 heures de français où on a vu le présent en veux-tu en voilà, se présenter, présenter sa famille, ses amis, sa maison, ses hobbies, son environnement immédiat, se débrouiller en ville, au resto, au magasin, à l'hôtel, etc. Avec tout ça, vous vous dites: eh ben, ils doivent être trop forts, genre du bon niveau A1. Et pourtant....
Il me reste 3 cours à tirer avec eux, j'ai bouclé le programme bien en avance. J'ai décidé, avec leur accord, de faire des révisions générales en attendant, faire plus de culture (merci la journée mondiale de la francophonie!) Ce soir, j'ai révisé les verbes au présent. Combien pouvait conjuguer le verbe ETRE? 2. AVOIR? 1. ALLER? 0. FAIRE? 0.
Là, on fait quoi. ON FAIT QUOI??!! Bah, on ne pleure plus. On ne s'énerve plus. On accepte. On est blasé.
On sourit. Demain est un autre jour.